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Braderie de Rennes : le public découvre #OnAttendQuoi

Le 17 septembre dernier, la Fondation Abbé Pierre participait à la Braderie de Rennes qui rassemble quelque 200 000 personnes.

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Durant cette manifestation qui compte parmi les plus importantes d'Ille-et-Vilaine, la Fondation a présenté sa nouvelle campagne de sensibilisation #OnAttendQuoi. Le public est venu nombreux sur le stand et l'équipe de bénévoles a pu apprécier une nouvelle fois l'importance du contact direct avec les habitants, les élus, les associations....

L'une des questions qui était posée au public portait sur la lutte contre le mal-logement. Les réponses ont été nombreuses et prouvent que les idées ne manquent pas...ainsi que la lucidité du public quant aux décisions politiques qui ne sont pas prises ou pas appliquées.

Des idées et une volonté collective

Sur le stand, tout le monde était d'accord pour faire bouger les choses. #OnAttendQuoi, c'est effectivement maintenant !

Pourquoi ne pas instituer un revenu minimum universel qui permettrait aux plus démunis d'accéder au logement social ? Pourquoi ne pas renforcer encre plus la sensibilisation du public au mal-logement en développant des actions collectives ? Comment faire en sorte que le logement ne soit plus un sujet tabou ? Agir pour les associations soient plus soutenues alors qu'elles ont de plus en plus de mal à répondre aux besoins. Développer une action plus forte en direction des jeunes et des personnes âgées, parmi les premières personnes mal logées.

Des images fortes ont été employées : "il faut que le Gouvernement ait une volonté forte, qu'on puisse avoir le logement du coeur, comme les resto du coeur".  "Il faut encadrer les loyers partout". Et le public garde en tête des sujets sur lesquels la volonté politique n'est toujours pas au rendez-vous : quid des logements vacants ? Du respect de la loi SRU et du quota de logements sociaux dans les communes ?

Des bénévoles engagés

Marie-Jeanne, bénévole retraitée, fait le point sur cette journée festive durant laquelle il a aussi été question de mal-logement, le long du canal Saint-Martin.

"Je pense que la Fondation est vraiment connue dans les Côtes d'Armor. J'ai vécu autrefois en Normandie, dans le Midi-Pyrénées puis dans l'Essonne... et c'est finalement ici que j'entends le plus parler de la Fondation Abbé Pierre.

Être bénévole à la Fondation n'est pas chose facile. Il faut être sur le terrain, s'introduire dans les réseaux, connaître du monde, prendre la parole dans des réunions publiques et défendre les positions de la Fondation. Je suis bénévole depuis plus d'un an 1/2 et je m'aperçois qu'il est bien long et difficile de faire bouger les choses !

Pourtant, il y a des gens qui veulent nous aider. Avant, j'étais coordinatrice du PDALPD (Plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées) dans l'Essonne et j'ai travaillé avec des personnes qui, au niveau de l'Etat et de la Région voulaient agir pour le logement, se cassaient la tête pour faire changer les choses. Il faut vraiment que l'on travaille ensemble pour que la situation change.

"Etre dans la quotidienneté"

Etre bénévole, c'est un grande leçon d'humilité. On y met toute son âme, tout son corps. Lutter contre le mal-logement, ça n'est pas un bénévolat facile, ça n'est pas du service direct... On doit le prendre en compte.

À la Braderie de Rennes, j'ai été très surprise de l'accueil du public et de son attention. Les gens sont venus sur notre stand, ont découvert notre exposition et la campagne #OnAttendQuoi. Il y avait un caractère festif qui n'empêchait pas l'intérêt pour la cause du logement. Au contraire. Le stand a fonctionné comme un aimant, et ça je ne m'y attendais pas, vraiment !

Il faut que l'on reste toujours au contact des gens, c'est très important. On peut parler au Préfet un jour, puis être sur le terrain le lendemain. Avoir conscience des conséquences de chacune de ces démarches qui finalement nous apprennent que vraiment beaucoup de personnes sont touchées par le mal-logement. Que ce soit à titre privé ou dans le cadre professionnel.

Quel que soit le contexte, il faut que nous soyons présents sur le terrain, partout à l'écoute, si nous voulons faire évoluer la situation."

 

Pour continuer notre combat avec nos bénévoles, aidez-nous à agir, donnez.