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« On a de plus en plus de performances artistiques ! »

Christophe Loiseau, photographe, évoque l’exposition des mètres carrés inaugurée samedi, 10 ans après sa première édition.

À l’occasion de la 6e édition du festival « C’est pas du Luxe ! », l’exposition des mètres carrés revient en scène, 10 ans après avoir été créée au Thor, dans le cadre de la première édition du festival. Imaginer la citée rêvée dix ans après, qu’est-ce que cela donne ?

« On s’adresse toujours à toutes les personnes accueillies dans les Boutiques Solidarité et vivant dans les Pensions de famille, pour qu’elles puissent entrer par cette porte dans l’univers de l’art et de la culture et pour qu’elles aient ensuite l’ambition de participer plus encore au festival, de s’investir plus loin et plus longtemps, c’est vraiment ça qui est le plus important, la projection… », précise Christophe Loiseau, l’un des fondateurs du festival « C’est pas du Luxe ! ».

Leila, 56 ans, n’a manqué aucune édition du festival depuis sa création. Il y a 10 ans, elle participait à l’exposition des mètres carrés, au Thor. Aujourd’hui, elle se dit émue et heureuse, comme à chaque fois :

« C’est une grande joie. J’avais réalisé une maison avec un jardin et une balançoire… mon espace rêvé il y a 10 ans ! Cette année, j’ai réalisé le sigle de la paix avec des plinthes », précise cette habitante de la Pension de famille de Nîmes qui s’est installée dans la structure à son ouverture, il y a près de 15 ans.

« C’est pas du Luxe ! », c’est un grand moment de joie et de rencontres ! On découvre des gens et des idées, on voit des projets nouveaux et surtout, on retrouve les copains et les copines. C’est comme une très grande famille ! »

Cette année, un scénographe, une peintre, un plasticien, un danseur, un grapheur … et de nombreux autres artistes professionnels se sont engagés auprès des personnes en grande précarité pendant plusieurs semaines, chacun d’eux en lien le plus possible avec des structures proches de leur domicile. Relier les uns avec les autres, professionnels et amateurs de chaque territoire, pour aboutir à la présentation d’un mètre carré unique dans l’église des Célestins, espace culturel historique et emblématique d’Avignon.

« C’est un lieu sublime, un espace chargé d’histoire que les personnes vont occuper, dans lequel ils vont pouvoir exposer leur projet pendant toute la durée du festival. Cette année, plus de 15 structures, dont plusieurs participent pour la première fois au festival, occuperont chacune un mètre carré dans l’église. Chacun va mesurer l’opportunité d’exposer là où de grands maitres de l’Art contemporain ont pu également le faire… »