Du squat au logement : 20 ans avant, le « Logement d’Abord »
Ils habitaient avec leur famille en squat. Il y a 20 ans, ils ont été relogés par l'Association « Pour Loger » soutenue par la Fondation. Leur témoignage prouve la pertinence du « Logement d’Abord ».
212 du Faubourg Saint-Antoine, à Paris, dans le XIIe arrondissement : M. S., Mme D. et Mme D. ont en commun d'avoir partagé la même adresse voici une vingtaine d'années. Celle d'un squat où ils vivaient, avec leur famille, dans une insalubrité sans pareille.
Tour à tour, ils vont nous raconter l'histoire de cette vie et le moment où ils l'ont quittée pour de bon en posant leurs valises dans un logement où ils pouvaient enfin se projeter durablement et vivre sereinement.
Paul Duarte, de l'association « Pour Loger » revient sur la genèse du choix d'acheter pour louer aux familles en squat. " Parce que le monde HLM n'en voulait pas, les bailleurs privés non plus. On a été obligés de faire le choix d'acheter des appartements pour reloger ces familles."
L'association, notamment soutenue à l'époque par la Fondation Abbé Pierre, a ainsi acquis une trentaine de logements.
"Il était hors de question de mettre des familles dans des logements passerelles ou dans des appartements tiroirs où on les met pendant deux, trois ans. Les logements passerelles n'ont une utilité que si la famille le demande. Mais ça représente très peu de familles en réalité », explique-t-il.
[La majeure partie] des familles ce sont des gens qui ont besoin d'un logement sûr et pérenne. Un logement de droit commun où ils rentrent et où ils peuvent enfin se construire."
« La Fondation a raison de se battre »
Ces histoires de vie sont autant de preuves vivantes de ce que permet un logement stable. Un logement change les trajectoires de tous : les parents peuvent se projeter et se mettre sur leurs propres rails. Pour eux, mais plus encore pour leurs enfants, leurs plus belles réussites.
En visionnant et en écoutant ces différents témoignages, Laurent Desmard, ancien Président de la Fondation Abbé Pierre, avait tenu à réagir et partager son sentiment quant au droit au logement pérenne et à la pertinence du plan "Logement d'Abord" que la Fondation soutient depuis son lancement.