L'édito du 21 mai
Chers Amis,
Le témoignage d’Antoine dans cette vidéo illustre une fois encore l’importance de l’accueil inconditionnel que les Boutiques Solidarité de la Fondation proposent au quotidien à celles et ceux que la vie n’a pas épargnés. Chaque jour, partout sur le territoire, des bénévoles et des salariés permettent aux personnes les plus défavorisées de se poser, de trouver une écoute, un soutien et des services essentiels au quotidien (domiciliation, accès aux droits, bagagerie, sanitaires…). Alors que les dispositifs d’hébergement d’urgence sont saturés dans de nombreuses grandes villes, ces lieux d’accueil ouverts en journée représentent une véritable bouée de sauvetage pour éviter l’isolement, offrir un peu de répit et aider les personnes qui y sont accueillies à reprendre pied, à retrouver espoir…
Pour la Fondation, présente sur le territoire à travers ses 9 agences régionales, son réseau de 28 Boutiques Solidarité et les centaines d’actions associatives qu’elle soutient, il y a nécessité et urgence à agir au plus près des besoins ; car nous le savons la précarité gagne du terrain et plus de 330 000 personnes sont aujourd’hui sans domicile fixe, dont une part de plus en plus importante de femmes et d’enfants.
Face à ces dures réalités et compte tenu de l’urgence à mener des politiques plus solidaires, la Fondation a pris plusieurs fois la parole en régions durant le mois d’avril dernier, à l’occasion de la présentation de ses éclairages régionaux. À Toulouse, à Lyon, à Rennes, à Saint-Denis de la Réunion, elle a alerté et sensibilisé le plus grand nombre, élus, citoyens et acteurs de la puissance publique sur le fléau de l’habitat indigne, sur la précarisation des plus modestes, sur le manque de logements sociaux et la dureté de la vie à la rue. À chaque fois, au-delà des analyses et des propositions qu’elle a formulées, elle a donné la parole aux « sans-voix » et recueilli les témoignages bouleversants de personnes mal logées. Toutes ont raconté leur difficile quotidien avec beaucoup de dignité ; certaines ont témoigné à quel point le fait d’avoir retrouvé un logement digne avait changé leur vie après des années de galère absolue ; je tenais ici à vivement les remercier pour leurs témoignages. Et à vous remercier également, toutes et tous, car sans votre soutien, nous ne pourrions agir pour aider les plus souffrants à sortir de la misère et contribuer à donner la parole à ceux qui ont rarement voix au chapitre. C’est notamment ainsi, j’en suis convaincu, que tous ensemble, nous montrons qu’il est possible de construire une société plus juste et plus fraternelle.