Les ménages rencontrent des difficultés pour accéder à un travailleur social et à un accompagnement en période de crise sanitaire.
C’est le constat de l’enquête flash réalisée par la Fondation en avril 2021 auprès de 58 associations membres du réseau Accompagnement aux droits liés à l’habitat, des délégations et équipes locales du Secours Catholique, ainsi que d’associations adhérentes du réseau de la FAPIL.
Dans le contexte de crise sanitaire, économique et sociale actuelle, qui a accru les difficultés rencontrées par nombre de ménages et en a fragilisé d’autres, le rôle des services sociaux se situe en première ligne afin d’apporter l’aide et le soutien nécessaire pour permettre l’ouverture et le maintien de droits, d’aides, l’accès aux recours, afin d’éviter que leur situation ne se dégrade plus encore ou permettre qu’elle se rétablisse.
Pour 83 % des associations interrogées, le fonctionnement des services sociaux n’est pas revenu à la normale, du moins comme à la situation précédant la crise sanitaire, qui était déjà un fonctionnement à flux très tendu. L’organisation actuelle des services paraît “insatisfaisante“ pour 47 % d’entre elles, et “dysfonctionnante“ pour 31 %.
38% des associations attribuent ces difficultés à un manque de moyens permanent et 31% au fonctionnement actuel du fait de la crise sanitaire, les deux étant liés.
Les travailleurs sociaux sont les premiers concernés, puisque leurs conditions de travail sont fortement dégradées et ne permettent pas d’assurer leurs missions efficacement, en premier lieu en raison d’une charge de travail trop importante, d’un manque de moyens pour assurer un accompagnement satisfaisant et pour développer l’aller vers – le seul qui permette de toucher certaines personnes isolées.
Mais les associations qui accompagnent les ménages dans leurs démarches juridiques et administratives ont également dû pallier en partie ces difficultés.
Ceci a un impact indéniable sur l’accès ou le maintien des prestations sociales, d’une protection maladie, du logement..., engendrant une dégradation parfois durable de leur situation, comme la perte du logement suite à une expulsion locative. Ce constat appelle une prise de conscience de la nécessité d’agir en urgence afin de renforcer dès maintenant, fortement et durablement, les moyens des services sociaux.