L'édito du 23 mai

Chers Amis,

Comme vous venez de le voir, une exposition consacrée à la vie de l’abbé Pierre, notre fondateur, est actuellement visible à Paris, au musée CitéCo. Regroupant des photographies et des témoignages inédits de l’Abbé, elle permet de rappeler combien, celui qui fut pendant 17 ans la personnalité préférée des Français, a consacré son existence à défendre les plus faibles, les plus modestes, « les sans-voix », en leur permettant notamment de retrouver leur dignité à travers l’activité des chiffonniers d’Emmaüs. Depuis plus de 30 ans, la Fondation poursuit avec détermination ce combat qu’il a initié contre la misère et l’injustice, afin que chacun puisse accéder à un logement digne et s’y maintenir.

Vous l’avez sans doute découvert également il y a peu de temps dans les médias, un biopic intitulé « L’abbé Pierre, une vie de combats », réalisé par Frédéric Tellier, sortira au cinéma en novembre prochain ; nous avons appris que ce premier film dédié à la vie de l’abbé Pierre dans lequel la Fondation s’est beaucoup investie, notamment au niveau du scénario, avait été sélectionné hors compétition au festival de Cannes qui se déroulera à la fin du mois. Enfin, souvenez-vous en, en octobre dernier, la Fondation soutenait également la parution d’une biographie inédite, « L’abbé Pierre », écrite par Sophie Doudet, aux Editions Gallimard. Pour la Fondation, ces temps forts sont importants car ils s’inscrivent pleinement dans le devoir de mémoire qui est le sien et auquel elle est très attachée car ils n’ont de cesse de nous rappeler qu’il est possible d’agir pour construire une société plus fraternelle et plus juste, dans laquelle plus personne ne soit obligé de dormir dehors.

À l’image de son fondateur, la Fondation a remporté des victoires dans cette lutte contre l’exclusion et la misère, mais ces dernières ne suffisent pas et c’est sans relâche qu’elle poursuit son combat grâce à ses équipes bénévoles et salariées, mais aussi grâce à vous, chers amis, qui nous soutenez au quotidien de tant de manière.

Devant l’injustice des expulsions locatives, devant le manque criant de logements accessibles aux plus modestes, devant l’augmentation croissante des inégalités dans notre pays qui compte parmi les plus grandes puissances économiques mondiales et où pourtant 330 000 personnes, dont des enfants, sont sans domicile fixe, soyez certains que notre engagement aux côtés des plus fragiles ne faiblira jamais. Nous en avons le devoir et c’est un honneur que de « servir premier le plus souffrant », comme l’a fait l’abbé Pierre tout au long de sa vie.