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Un dérapage inacceptable

La Fondation et la FNARS dénoncent fermement les propos tenus par le maire de Nice, Christian Estrosi à l'encontre des gens du voyage.

Propos qui ne sont pas dignes d'un élu de la république, ancien ministre et maire d'une des plus grandes villes de France.
 
Ces propos discriminatoires portent directement atteinte à la dignité des personnes concernées et constituent une brèche dans la cohésion sociale de notre pays.
 
En appelant les maires à la révolte contre les gens du voyage, le maire de Nice encourage une forme de violence de manière irresponsable, se situe clairement en dehors de l'Etat de droit et cautionne les propos les plus outranciers.
 
Nous rappelons que la loi du 5 juillet 2000 fait obligation aux communes de plus de 5 000 habitants de prévoir des conditions de passage et de séjour des gens du voyage sur son territoire par la réalisation d'aires d'accueil aménagées à cet effet.
 
Un grand nombre de communes s'exonèrent de cette obligation (près de la moitié des places manquent à l'appel) et peu de départements disposent de terrains pour les grands passages, obligeant les gens du voyage à s'installer sur des terrains inadaptés dans des conditions très précaires.
 
Nous demandons en conséquence au gouvernement d'assurer la mise en œuvre effective de cette loi sur l'ensemble du territoire national en sanctionnant les collectivités qui refusent de réaliser ces aires d'accueil et en demandant aux préfets d'assurer avec fermeté l'accès aux droits sociaux et à l'habitat de ces personnes itinérantes.