Un logement digne pour tous
100 000 habitants de 10 quartiers précaires de la ville basse de Tananarive sont au cœur d’un projet inédit qui associe 8 opérateurs locaux et internationaux.
Depuis 2017, 500 familles principalement locataires, ont réhabilité leur domicile en totalité ou en partie et 200 familles propriétaires ont reconstruit leur maison en dur. Pilotis avec une base en béton pour résister à l’eau, construction de mezzanine et de puits de lumière pour gagner de la place et réduire la consommation d’électricité… les architectes de l’association CRAterre ont apporté des techniques constructives innovantes pour permettre aux occupants de gagner de l’espace, réduire leurs dépenses et avoir un habitat adapté aux zones marécageuses et résistant aux conditions climatiques.
Achat de matériaux pour conforter toitures et murs, création et animation de chantiers solidaires, accompagnement des familles pour gérer leur participation financière, développement de micro-épargne... l’association malgache ENDA, présente sur l’île depuis 1996 auprès des personnes les plus défavorisées, a sollicité et accompagné les ménages, locataires ou propriétaires qui ont tous participé financièrement à hauteur de leurs possibilités (en moyenne 40 % du coût des travaux) aux chantiers de construction ou de réhabilitation.
Une ville inclusive bâtie avec les habitants
Répondre aux besoins de sécurité et de confort des habitants, développer l’accessibilité et les services de base, construire une ville plus inclusive, favoriser la sécurité foncière, améliorer les rapports locatifs, développer les initiatives citoyennes … actuellement, ce sont plus de 5 000 habitants de la capitale malgache sensibilisés aux enjeux du projet qui ont bénéficié d’un soutien technique et financier ainsi que d’un accompagnement pédagogique pour l’amélioration de leurs conditions de vie et d’habitat.
Parallèlement aux travaux réalisés sur le bâti, 200 jeunes tâcherons ont été formés par le Centre de Développement d’Andohatapenaka (CDA) aux travaux de maçonnerie, leur formation qualifiante et l’obtention d’un certificat leur permettant par la suite de travailler et de participer à l’entretien de leur quartier. Enfin, l’agriculture urbaine (culture de légumes et d’herbes culinaires…) est également développée sur place pour favoriser un meilleur équilibre alimentaire, permettre de réduire les dépenses et dans certains cas, assurer un revenu complémentaire.
La Fondation, qui intervient sur le territoire malgache depuis plus de 15 ans, s’est fortement engagée financièrement sur ce projet exemplaire avec l’Agence Française de Développement. 8 autres partenaires, dont l’association ENDA, partenaire opérationnel local principal, sont impliqués. Alors que ce programme triennal se termine en décembre et fort du résultat obtenu, la Fondation espère prolonger son soutien pour 3 ans supplémentaires et permettre ainsi au projet de changer d’échelle.