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4e Rencontre Nationale des habitants-acteurs de la Fondation

Plus de 50 représentants associatifs ont fait le déplacement de toute la France, le 5 avril dernier à Paris : une journée organisée par le Secteur Promotion des Habitants de la Fondation Abbé Pierre.

Riche, fructueuse et conviviale, la 4e Rencontre nationale des acteurs a notamment eu les honneurs d’Aminata Koné, vice-présidente de la Fondation :

« Ce n'est qu'avec des collectifs organisés d'habitants que "nous serons des acteurs des changements qui nous seront proposés.", estimait Aminata Koné en ouverture de la journée.

Elle appelait chacun à lutter contre la "culture de l'égoïsme et de l'indifférence", après avoir souligné en préambule le cercle vertueux des relations entre la Fondation et les acteurs de terrain.

Nous existons ensemble. C'est parce que vous existez que la Fondation se renforce. Et c'est parce qu'elle se renforce qu'elle peut encore vous aider. »

Avec cette année un invité de choix : Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois et nouveau président de l'Agence Nationale pour le Renouvellement Urbain (ANRU).

Témoignages, échanges, ateliers : retour en images sur toute la richesse de l'événement :

Quatre cas de figure ont été présentés en vidéo le matin. Ils ont commentés par leurs initiateurs, qui nous ont éclairés sur la façon de construire des espaces de dialogue, de débats et d'interpellation :

  • Les Tables de Quartier de l'Association Nouveau Regard sur la Jeunesse ANRJ de Roubaix
  • La compagnie Mémoires Vives de Strasbourg
  • Le Lavoir Solidaire de Lille
  • Izards Attitude de Toulouse

Un après-midi sous le signe des échanges

Si la matinée a été extrêmement riche, l'après-midi l'aura été tout autant, si ce n'est davantage avec 4 ateliers d'échanges, en petits groupes, pour mieux définir les stratégies d'action.

C'est avec sa double casquette, de maire de Clichy-sous-Bois et surtout de nouveau président de l'Anru, qu'Olivier Klein est venu échanger en fin de matinée avec les acteurs présents.

Assumant des responsabilités politiques, il a essayé malgré tout de "rester un habitant de « sa ville, parce que ce n'est pas facile", eut égard au jeu et aux postures des acteurs. « Dès qu'on change de posture on devient suspect dans le regard des personnes". Une réalité qui touche également les militants associatifs.

"À un moment donné l'engagement devient suspect". Des suspicions de complicités, d'intérêts personnels. Autant de procès d'intention dont on peut soit s'en emparer pour avancer, soit s'en décourager.

Au lieu d'une longue allocution, Olivier Klein a préféré se prêter au jeu des questions/réponses avec une salle qui avait forcément beaucoup à dire sur l'Anru.

Olivier Klein a également tendu la main à la Fondation pour réitérer ce genre d'échanges avec les acteurs et proposer d'organiser prochainement une rencontre de ce type avec l'équipe de direction de l'Anru.

À l'issue des ateliers et de la présentation des synthèses, Christophe Robert a partagé ses réflexions et analyses : "Il faut sortir de l'entre-soi pour instaurer un nouveau rapport de force efficace"

Ainsi ont été proposés des axes de travail pour alimenter de façon efficace et collective l'interpellation politique de la Fondation.

Dans ses propos, Christophe Robert a pointé l'existence "d'un véritable gap" entre le regard que porte la puissance publique sur l'action des associations et leurs réalisations et impacts sur le terrain (...) estimant que la Fondation et son réseau d'acteurs ont "une responsabilité collective de montrer ces alternatives".

Pour ce faire, "il y a besoin que nous reprenions la main. Et c’est là où on ne peut pas attendre des autres, de là-haut".

 

Découvrez la 4e rencontre plus en détails sur le blog Croisons le faire.