9 logements très sociaux économes en charges
À Gometz le Châtel, dans l’Essonne, la Fondation a soutenu la production d’une résidence de 9 logements, de 19 à 70 m2.
6 familles monoparentales, 2 couples avec enfants et un homme seul, tous bénéficiaires des minima sociaux, se sont installés il y a un an dans 7 logements neufs construits en enfilade et deux logements rénovés dans une ancienne bâtisse attenante. Cette nouvelle résidence est située sur un terrain de Gometz le Châtel, commune de 2 600 habitants où le logement social est très déficitaire.
« Notre association est née en 2003 pour répondre aux besoins de familles qui vivaient dans des caravanes, des hangars, des cabanes. Nous avons décidé de créer du logement d’insertion pour les accompagner et leur permettre d’accéder ensuite au logement Hlm pérenne. Nous avons des bénévoles dans chaque ville où nous produisons des logements ; ils accompagnent les familles avec les travailleurs sociaux qui les rencontrent au moins une fois par mois pendant toute la durée de leur séjour dans nos logements d’insertion », précise Roland Franquemagne, président de l’association.
Fatouma a été l’une des premières locataires de la résidence, installée dans un T2 au rez-de-chaussée, avec ses deux enfants. Nigérienne, elle est arrivée en France en 2015 pour assurer à son fils un suivi médical atteint d’une pathologie rare. Pendant 3 ans, de 2018 à 2021, Fatouma a appelé le 115 pour être hébergée en hôtel meublé avec son fils. Quand elle a appris qu’elle allait emménager dans la résidence, la mère de famille a profité de la cave d’un ami pour stocker du mobilier qu’elle a acheté petit à petit, à l’occasion des soldes.
« Nous étions comme en prison à l’hôtel, il y avait des horaires pour accéder à la cuisine commune, nous avions une toute petite chambre qui n’était pas adaptée et n’avions pas droit aux visites. Quitter ces conditions de vie a été un grand soulagement, nous étions souvent déprimés avec mon fils. Avec les rendez-vous et le suivi médical de mon garçon, il m’est difficile de trouver un emploi pérenne, je suis obligée d’accepter uniquement les petites missions », précise Fatouma, contrôleuse de gestion.
« En France, j’ai fait des ménages, j’ai eu des emplois d’agent administratif et dernièrement, j’ai été collaboratrice comptable… Maintenant que mon fils est interne dans un institut spécialisé, j’envisage de chercher une activité pérenne.
Depuis que je suis dans ce logement, ma fille est venue nous rejoindre et j’espère que quand nous aurons un logement Hlm, nous pourrons nous retrouver tous en famille. En attendant, ici, nous sommes très bien. Nous avons pleuré et dansé quand nous avons eu ce logement ! Les bénévoles de l’association ? Ce sont des anges ! J’aimerais pouvoir rester à Gometz le Châtel car j’aime beaucoup l’endroit… c’est une ville calme et j’ai tout à portée de mains, même pour les soins médicaux de mon fils. »
Dans l’Essonne, l’association « Monde en Marge, Monde en Marche » a inauguré en. 2021, 33 logements d’insertion (réhabilités ou neufs) avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre, dans le cadre de son programme « Toits d’Abord ». Ici, la résidence a été financée à hauteur de 10 %.
Isolation renforcée, chaudière au gaz collective, les 9 logements ont également bénéficié d’une aide de l’Etat dans le cadre du renforcement de leur performance énergétique. Le reste-à-charge pour les occupants est réduit au minimum, voire nul. En moyenne, les occupants restent 30 mois dans les logements d’insertion et gardent contact par la suite avec l’association. Après ces 30 mois, une nouvelle famille bénéficie à son tour du logement.