Report du colloque « Aux côtés des habitants, imaginons le logement » le 26 mars 2020.

Depuis 2012, le programme Toits d’Abord de la Fondation soutient la création de logements sociaux économes en énergie sur tout le territoire, destinés aux personnes à très faibles ou sans ressources, qui n’ont pas d’expérience locative, ou qui ont connu des ruptures ou des situations de logement difficiles (expulsions, logements indignes, etc. ).

Depuis le lancement du programme en 2012, la Fondation a soutenu la création de plus de 4 500 logements très sociaux, dont 1414 logements réalisés en Pensions de famille.

Portés par des associations, parfois avec le concours d’organismes HLM, ces logements sont réalisés avec des contraintes, notamment financières et techniques, toujours plus fortes.

Dans ce contexte, le programme Toits d’Abord propose un temps de réflexion sur la question de la production de ces logements (logements locatifs ou de Pensions de famille), au cours d’un colloque dédié aux divers acteurs et métiers du logement social, maitres d’ouvrage d’insertion, bailleurs sociaux, associations et partenaires publics.

Au travers des résultats d’une étude socio-ethnographique inédite financée par la Fondation, en écoutant ce que les habitants disent de leur logement, à la lumière de leur trajectoire antérieure, et de leurs aspirations, cette journée d’échanges permettra d’interroger ensemble les pratiques, qu’il s’agisse de l’engagement en ce qui concerne la gestion locative, de l’accompagnement des personnes ou de la maitrise d’ouvrage.

« Cette étude nous a confortées sur la nécessité d’une approche des trajectoires de vie dans leur épaisseur, c’est-à-dire en tenant compte des contraintes et des ressources des habitants, mais aussi des Maîtres d'Ouvrage d'Insertion qui ont également des choses à dire… Cela a mis en évidence l’impératif d’une logique compréhensive qui illustre la démarche de la Fondation et c’est une belle démarche », précise Nina Testut, ethnologue.

« La Fondation ne se contente pas de créer du logement accessible, elle est aussi dans l’accompagnement des personnes d’une manière globale, dans l’approche à la fois technique, économique et sociale. En finançant cette étude, elle a pris un risque qui démontre son altruisme, son intérêt pour les personnes », conclut Maya Leclercq, socio-anthropologue praticienne.