Cyclone Chido : Au-delà des réponses d’urgence à apporter, la Fondation demande un plan pour reconstruire des logements durables à Mayotte
Alors même que de nombreuses personnes sont toujours portées disparues et que l’ampleur des dégâts matériels est encore incertaine, la Fondation Abbé Pierre* s’inquiète d’une aggravation sans précédent des conditions de logement sur l’île.
Avant le passage du cyclone, la Fondation alertait déjà sur une situation dramatique à Mayotte et sur l’exposition des habitations face aux risques naturels. Près d’un tiers des habitants vivait dans un bidonville et 4 habitations sur 10 représentaient des constructions précaires tandis que les loyers dans le parc privé sont élevés. Le plan départemental d’actions pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées faisait état d’un besoin d’environ 8 000 logements sociaux alors qu’on en construit entre 200 et 400 par an depuis 2016. Les réponses apportées par les pouvoirs publics étaient déjà insuffisantes et inadaptées, avec un manque de moyens d’ingénierie au regard de l’ampleur des besoins.
« Après le passage du cyclone, ce sont plusieurs milliers de personnes qui se retrouvent aujourd’hui sans habitation. Le logement doit être un axe prioritaire dans la reconstruction de Mayotte. Il y a besoin d’une réelle stratégie territoriale et d’une plus forte coordination entre l’Etat, les collectivités locales et les acteurs de la solidarité. » déclare Matthieu Hoarau, directeur régional de la Fondation pour l’Île de la Réunion / Océan Indien.
Pour répondre aux besoins de la population, la Fondation, qui lutte déjà contre l’habitat indigne sur l’île avec ses partenaires, va renforcer les actions sur l’accès à l’eau. Elle travaille également à la recherche de solutions pour améliorer les conditions d’hébergement. Enfin, elle se mobilise avec son réseau, pour évaluer les actions à déployer dans les prochaines semaines sur l’habitat et la mise en sécurité des maisons.
« Face à cette catastrophe d’une violence inouïe, il est crucial que la solidarité et la fraternité soient défendues, pour que toutes les personnes puissent retrouver rapidement des logements dignes, décents et sécurisés. » conclut Matthieu Hoarau.
*Qui a entamé des démarches pour changer de dénomination
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