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Premiers résultats inquiétants de l’Observatoire de l’encadrement des loyers à Paris : il est temps de faire respecter la loi

Grâce à un outil informatique inédit, dénommé « encadrement », et avec le soutien de la mairie de Paris, la Fondation Abbé Pierre a pu analyser des milliers d’annonces immobilières consultées en ligne et mesurer le degré de respect de l’encadrement des loyers parisiens.

Les résultats de la première édition de l’Observatoire de l’encadrement des loyers à Paris sont inquiétants. 35 % des annonces publiées entre août 2020 et août 2021 dépassent les plafonds de loyer autorisés par la loi (c’est-à-dire qu’ils dépassent de 20 % le loyer médian). Ce dépassement est en moyenne de 196 € par mois. Ainsi, des milliers de ménages parisiens qui pourraient économiser environ 2 000 € par an si la loi était appliquée en sont privés.

De manière générale, c’est dans les quartiers les plus chers, à l’Ouest et dans le centre de Paris, là où le marché est le plus tendu, que l’encadrement est le moins respecté. Les petits logements sont aussi ceux qui dépassent le plus fréquemment les plafonds de loyer, au détriment de leurs locataires, souvent les ménages les plus jeunes et les plus modestes.

Afin de faire respecter la loi, des campagnes d’information à destination des locataires et des bailleurs doivent être mises en oeuvre. Il faut également mobiliser les locataires pour les inciter à engager des recours face à leurs bailleurs, grâce à l’action des associations et acteurs publics comme la CAF ou l’ADIL. Enfin, les sanctions doivent être effectives avec des amendes dressées par la préfecture, laquelle devrait être beaucoup plus réactive sur ce sujet face aux bailleurs indélicats.

Télécharger l’étude de l’Observatoire de l’encadrement des loyers à Paris


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